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Les chalots à la carte en Haute-Saône Les chalots à la carte en Haute-Saône

Sept communes animent un parcours autour d'un patrimoine insolite.

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Christine Galmiche, agricultrice à Saint-Bresson (Haute- Saône), a tout de suite adhéré à la «Route des chalots». «Dans la ferme, tout ce qui a fait l'identité de notre territoire fonctionne encore: le moulin, le four à pain et le chalot.»

 

Le chalot pourrait ressembler à un abri de jardin. Mais les habitants des sept seules communes qui recensent 326 chalots ne confondent pas: le chalot, c'était un grenier à grains entièrement réalisé en bois, recouvert d'un toit en laves de grès, à l'écart des bâtiments. Les paysans y stockaient leurs réserves à l'abri des incendies et des rongeurs.

75 % de subventions pour sécuriser les sites

Depuis 1994, une association à laquelle adhère la famille Galmiche restaure ce patrimoine mobilier unique. Mais certains chantiers nécéssitent plus de 10.000 euros. Et les laves des toits qui s'écroulent font les délices des brocanteurs.

Pour les préserver, l'association contacte les élus en 1999. «D'accord, dira un maire, mais faisons venir les visiteurs dans notre région isolée et impliquons les acteurs économiques.»

En 2002, avec l'appui de Pascale Garret, de la chambre d'agriculture, les responsables de sept communes, trois communautés de communes, deux départements, deux régions et un parc régional créent le Syndicat mixte de la Route des chalots et engagent, l'année suivante, un animateur à mi-temps.

En 2008, une carte voit le jour, qui repère au long d'un tracé de 120 kilomètres vingt-deux sites de patrimoine remarquable, les chalots mais aussi des croix, des carrières de lave, des thermes... La route serpente entre Plombières-les- Bains et Raddon-et-Chapendu.

La carte propose aussi trente-six adresses d'agriculteurs, artisans d'art, métiers de bouche, distillateurs. Ils ont signé une charte de qualité et ont acquitté une cotisation de 50 euros. Christine et Gilles Galmiche figurent en bonne place: ils produisent du lait et du fromage bio de vaches et de chèvres, proposent goûters à la ferme et gîte rural.

Prochaine étape de la route: la pose de pancartes siglées. Pascale Garret espère maintenant un engagement plus poussé des acteurs économiques face à la baisse prévue des soutiens. «Reste à savoir quelle route prendre entre le tout-patrimoine et le tout-économique.»

Dominique Saintot, salarié du syndicat, poursuit sa tâche: «250.000 euros (75% de subventions) vont être investis pour sécuriser les sites. En 2007, nous avons reçu cinq mille visiteurs autour de quinze animations. Certains acteurs économiques ont mis au point de nouveaux produits entre eux. Il faut du temps pour que cela mûrisse », reconnaît-il.

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